Depuis Kyoto, nous partons en expédition pour Nara, sur une journée. Comme on est absolument incapables de dormir le matin après 6h, on se lève tôt pour prendre à nouveau le train direction Nara, qui fut elle aussi capitale du Japon pendant un temps.
À noter pour ceux qui prévoit un jour de se promener au Japon, nous avions acheté précédemment des JR pass, qui nous permettent de prendre n’importe quel train ou presque sur une période de 7 jours de manière illimitée.
La gare de Kyoto :
La ville de Nara est notamment connue pour son immense parc dans lequel on peut admirer entre autres, le somptueux temple de Todai-Ji, et surtout le bâtiment Daibutsu-den, la plus grande construction en bois du monde.
Et il se devait d’être si gigantesque, puisqu’il abrite la colossale statue de bronze du Daibutsu Birushana, un bouddha de 450 tonnes et 18 mètres de hauteur, façonnée en 749. Divers incendies ont fait fondre plusieurs parties du grand bouddha, mais malgré ses ravalements successifs et son homogénéité relative, il reste aujourd’hui d’une majesté impressionnante.
Mais le plus étonnant à Nara, c’est la quantité faramineuse de daims en liberté qui se promènent absolument partout dans le parc. Ils sont sauvages, mais n’ont pas du tout peur de l’homme et se précipitent sur vous pour attraper une petite galette de riz qu’on peut acheter dans un des stands qui jalonnent le chemin jusqu’au temple.
Selon la légende, au moment de la création de Nara, le dieu Takemikazuchi serait entré dans la ville sur le dos d’un daim blanc pour la protéger. C’est la raison pour laquelle les daims de Nara sont considérés comme des animaux sacrés, voire par certains comme des messagers divins gardiens de la ville. Au fil du temps, ils ont fini par devenir un véritable symbole et sont désormais aussi célèbres que le grand Bouddha.
Cet animal est en fait un cerf Sika, une espèce légèrement plus petite que le daim mais qui y ressemble énormément. Amateurs de Bambi, vous serez ravis ! Et attention, la bête est intelligente, puisqu’elle vous attend en embuscade devant les lieux de vente de ses gâteaux de prédilection pour se ruer sur vous dès qu’ils arrivent dans vos mains innocentes…
Attention à vos doigts donc, et si vous tentez un selfie avec un de ces daims, ne le prenez pas par le cou, il n’aime pas vraiment ça. Fred en a fait les frais en se faisant gentiment mordre à l’épaule par un daim qui n’a pas supporté tant de proximité, provocant chez moi un fou rire aux larmes qui dura une bonne demi-heure…
Poursuite…
Bisou puis morsure…
Rancœur et méfiance…