Gastronomie créole

Et pour finir en beauté, c’est sur la gastronomie Seychelloise que je terminerai le récit de ce formidable voyage.

Ici on mange évidement beaucoup de poisson, à commencer par le bourgeois, une énorme poisson plat qui peut bien nourrir 6 personnes avec une chair blanche très dense. Viennent ensuite le thon souvent présenté en shashimis, le capitaine, le poulpe (en salade ou en cari) la langouste et la dorade… et il y en a encore bien d’autres qu’on n’aura pas eu le temps de goûter.

Le poisson est cuisiné de multiple manières : grillé, en sauce, en cari, et souvent accompagné de légumes (courges, pommes de terre, courgettes, aubergines, manioc, patate douce etc…)

L’alimentation est plutôt saine car on retrouve aussi beaucoup de fruits : kiwis, mangues, pastèques et mini bananes pour les plus connus, fruits de la passion, papaye, noix de coco, ananas, durian et fruit du jacquier pour les plus exotiques.

Évidement la viande est aussi présente, avec du très bon bœuf et du poulet présenté en cari (sorte de curry à l’indienne) mais ces animaux sont importés.

Le riz ou les lentilles accompagnent également la plupart des plats, ainsi que quelques crudités (tomates et salades) dont la plus typique est le cœur de palmier, présenté dans la fameuse « salade du millionnaire » qui consiste à mélanger des cœurs de palmiers en fines tranches à de la truffe fraîche. C’est bon, mais très rapidement écœurant.

On a pu aussi tester la chauve-souris, cuisinée principalement en cari, mais qu’on a gouté en pastillas. Hum, c’est bien d’avoir testé, c’est une chair très fine un peu comme du lapin, compacte et pâteuse avec un goût de gibier… pas mon truc 🦇

Et ce qui fait le charme de la cuisine seychelloise, à la fois un peu créole, un peu polynésienne et un peu indienne, c’est les épices qui accompagnent les plats en sauce. Moi qui ne suis pas très épices, j’ai aimé.

Je terminerai en recommandant chaudement ce pays délicieux sous tous les aspects, la beauté des plages bien évidement, la richesse d’une nature encore sauvage et luxuriante, la diversité de la faune et de la flore préservées, les efforts déployés par les Seychellois pour protéger leur patrimoine tout en développant un tourisme intelligent et eco responsable, la gentillesse des gens, la beauté de leur accent créole, la douceur de vivre, les cocktails aux milles couleurs, et enfin le soleil, chaleureux presque à chaque instant.

Merci de m’avoir lue et à bientôt pour de nouvelles aventures. On a déjà une petite idée de la prochaine destination 😉😘

Cari de poulpe et auberginesBourgeois et petits légumes Langouste et polenta Carpaccio de poulpe et noix de cocoThon en makisBourgeois de plusieurs manières Salade de langouste sauce à la mangueGrillade de crevettes , saint Jacques, moules et poulpeEt les cocktails au rhum bien entendu !

Le morne Seychellois

Alors pour le coup celui-ci porte mal son nom 😏

Le morne Seychellois est un parc national de 30km2 situé au nord de l’île qui regroupe tous les monts de Mahé. Après avoir découvert les plages des Seychelles, quoi de mieux que de s’enfoncer dans sa jungle, bien plus dense et luxuriante qu’on ne pourrait s’imaginer.

On commence donc par s’y aventurer en voiture, et quand la route s’arrête, on continue à pieds, pour une montée sportive qui nous récompense par une vue panoramique sur Victoria et Beau Vallon.

Le bruit des oiseaux est strident, la taille des arbres et fougères impressionne, la canopée est compacte, et quand on aperçoit un peu de ciel, c’est pour apercevoir le vol paisible des chauves-souris, ici appelées fruit bat puisqu’elles se nourrissent exclusivement de fruits et sortent aussi le jour.

C’est un bol de nature à l’état sauvage, et ça fait du bien !

Anse Soleil

Comme elle porte bien son nom !

Anse soleil, c’est une des anses du sud ouest de Mahé. Elle est presque sauvage, entourée de blocs granitiques, recouverte de sable blanc immaculé et bordée de takamakas, ces fameux arbres typiques qui ont donné leur nom à une marque de rhum local.

La mer avoisine les 30 degrés, et ses couleurs sont dignes d’une carte postale.

On y restera pour admirer un magnifique coucher de soleil, l’endroit étant célèbre pour en offrir une des meilleures vues… on ne va pas démentir !

Le soir, rdv à La Grande Maison, une maison coloniale du XVIIIe siècle, fidèlement rénovée, où il fait bon déguster un cocktail au rhum sur sa terrasse.

Une chef belge y propose une délicieuse cuisine fusion gastronomique créole aux incroyables saveurs… mais je développerai ce point dans un article spécial gastronomie. Il est évidement hors de question de parler d’un pays sans mentionner sa cuisine 😋

Le jardin du Roi

Nous séjournons à Beau Vallon, au nord est de l’île. Honnêtement, c’est loin d’être aussi joli que la Digue et Praslin, car beaucoup plus industrialisé et cette zone est très touristique, mais l’île est grande et il y a beaucoup à découvrir.

Et notamment le jardin du Roi, au sud de l’île, joli jardin botanique perché dans la jungle. C’est la famille George, qui fait revivre depuis quelques années le projet de Pierre Poivre (gouverneur de l’île Maurice dans les années 1770) sur leur propriété : acclimater les épices d’Inde aux Seychelles.

L’endroit est magique, tant pour la vue panoramique qu’il offre sur la mer et la jungle, que pour la diversité des épices, des fleurs et des plantes médicinales qui y poussent. On y retrouve le fameux coco de mer, et aussi quelques tortues et lapins, d’immenses araignées colorées et inoffensives (mais très effrayantes) et une multitude d’oiseaux qui rendent l’endroit très vivant.

Départ pour Mahé

C’est avec une grande tristesse que nous quittons la Digue, cette île paradisiaque où nous avons entamé une nouvelle décennie.

Mais les vacances ne sont pas finies, et après ces 3 jours (c’est le minimum pour visiter la Digue), il nous reste encore 3 jours à Mahé, l’île principale des Seychelles.

Mahé, c’est la plus grandes des îles seychelloises et elle abrite aussi la capitale, Victoria, une des plus petites capitales du monde. L’île est aussi beaucoup plus montagneuse que ses cousines puisqu’elle abrite une série de récifs montagneux recouverte d’une épaisse jungle aux allures d’Amazonie. Elle mesure 27km sur 7km et possède 5 sommets, Congo rouge, Morne blanc, Trois frères, Copolia et le Morne Seychellois qui culmine à 905m et a donné son nom au parc national qui l’entoure.

Nous effectuons la traversée en bateau cette fois-ci (et non en avion comme à l’aller), et il faut 15mn depuis la Digue pour retourner à Pralin, puis 1h sur un catamaran à moteur pour rejoindre le port de Mahé.

Nous récupérons ensuite une voiture pour partir à l’aventure des routes de l’île, entre jungle et plages…

Le domaine de l’Orangeraie

Petit point rapide sur une des plus beaux hôtels où j’ai pu séjourner dans ma vie : le Domaine de l’Orangeraie à la Digue.

En totale osmose avec le nature luxuriante de l’île, il s’étend à flan de colline et est composé uniquement de villas somptueuses. Tout en haut, comme une cerise sur un -déjà très beau- gâteau, le spa, niché entre deux blocs de granit, au pied d’une cascade, offre une vue impressionnante sur la mer.

Anse Source d’Argent

La voici la plage de carte postale, les blocs de granit parfaitement érodés, les cocotiers bien verts et le sable blanc impeccable.

L’eau est plus chaude que l’air (une trentaine de degrés j’imagine…) et on a bien choisi notre jour (1er janvier) pour aller s’y promener car la plage est petite et certainement moins fréquentée un lendemain de soirée 😉

On y accède par le parc Union Estate qui abrite également une petite plantation de vanille, un enclos à tortues au pied d’un immense bloc de granit gris et la maison où a été tourné le film Emmanuelle en 1977.

On se ballade à vélo dans le parc pour tomber directement sur cet endroit de rêve.

Bonne année 2020 🎉

On brûle 2019 et on passe à 2020 en beauté sur l’île de la Digue ! Malgré sa nonchalance et sa douceur de vivre habituelle, l’île sait aussi célébrer le passage à l’année suivante comme il se doit.

Bonne année 2020 à tous, remplie de voyages et de découvertes ✨

La Digue : toujours plus de paradis

Nous partons pour 3 jours à la Digue, à 15mn de bateau de Praslin.

La Digue, si cela est possible, c’est encore plus incroyable que Praslin… le temps semble s’y être arrêté, il y règne une douceur de vivre et une atmosphère typiquement créole.

On y circule à vélo, il n’y a que très peu de voitures, et tout le monde s’y balade de la sorte, sa serviette de plage et sa bouteille d’eau dans son panier sur le porte bagage.

On y découvre des plages quasiment sauvages, vides, aux eaux claires, au sable blanc et avec toujours les typiques blocs granitiques érodés qui font tout le charme des Seychelles…

Un jus de fruits frais et un fruit du jacquier entre deux plages et entre deux montées, car ça grimpe et il fait très chaud (30 degrés mais 36 ressentis avec l’humidité 🥵) et on repart à la découverte des plages aux noms évocateurs : anse coco, anse grosse roche, anse banane, grand’anse, anse patates, anse sévère…

Îlot Saint Pierre et Curieuse

Au large de Praslin, nous partons en excursion pour la journée direction l’îlot Saint Pierre pour une session de snorkeling, et l’île Curieuse sur laquelle vivent des dizaines de tortues géantes endémiques.

Les couleurs de la mer sont à couper le souffle, les blocs granitiques se détachent sur des eaux cristallines dans toutes les nuances de vert et de bleu… Les fonds marins aux alentours valent le détour, on y retrouve de nombreux poissons colorés notamment un très grand nombre de poissons perroquets de toutes les couleurs et une tortue de mer qui passait par là…

Arrivés sur l’île Curieuse, on part pour 45mn de marche entre les palmiers et les palétuviers sur un chemins montés sur pilotis au dessus de la mangrove. Des milliers de bernard l’hermite et de crabes grouillent à marée basse entre les racines des différents arbres.

Un peu plus loin, ce sont de petites puis d’immenses tortues qui apparaissent ! Environ 1000 tortues terrestres géantes vivent sur cette île inhabitée qui fait partie d’un parc marin national.

La plus vieille des tortues ayant vécu ici est décédée en 2015 à l’âge de 290 ans !

Des gardiens et scientifiques veillent sur les tortues, surveillent les pontes, protègent les œufs et les bébés puis les laissent se promener librement sur l’île. Elles ont toutes des puces pour ne pas être volées par les touristes.

Il règne sur cette île une ambiance un peu étrange, sûrement due aux ruines de l’ancienne léproserie où l’on soignait les esclaves atteints de la lèpre jusque dans les années 1960.