L’île de Pralin, une des 3 îles principales des Seychelles est notamment réputée pour sa vallée de Mai, un sanctuaire végétal unique au monde, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1983, et dans lequel pousse le cocotier de mer. Cette espèce endémique donne des fruits aux formes insolites, les coco-fesses, devenues le symbole de l’archipel (même le tampon d’arrivée dans le passeport est en forme de coco-fesse !).
Cette noix énorme peut peser jusqu’à 20kg et mesurer 50cm de long. Une fois tombée au sol, elle met 3 ans avant de sortir sa première feuille. Ensuite, elle sortira une feuille supplémentaire par an jusqu’à atteindre sa taille adulte entre 25 et 40 ans. Le cocotier poussera ensuite pendant des années (jusqu’à 800 ans) produisant des palmes de plus en plus grandes, jusqu’à 5m d’envergure !
Attention aux noix qui se balancent à plusieurs dizaines de mètres de hauteur. Une noix sur la tête d’une dizaine de kilos ne doit pas faire du bien…
Le petit gecko vert que l’on voit sur la photo suivante aide le coco de mer à être pollenisé. Chaque arbre est soit un mâle (avec une sorte de pistil jaune au centre couvert de pollen) soit une femelle avec des grappes de noix en attente du pollen. Le vent et les geckos transportent le pollen des arbres mâles aux femelles afin de transformer les noix en coco-fesses. Celles qui ne seront pas fécondées seront vides et tomberont en poussière.
Ci dessous un autre arbre, le jaquier, qui produit des grands fruits jaunes très sucrés. Ça ressemble un peu à du litchi au goût, mais avec une odeur très forte et une texture un peu comme un cœur d’artichaut… hum pas facile de se l’imaginer 😁
Ci dessous, une souche de coco de mer, chaque trou représente l’emplacement d’une ancienne racine.
Les marins sur la route des Indes qui trouvaient des coco-fesses flottant dans la mer, étaient persuadés qu’elles possédaient des vertus aphrodisiaques et médicinales. Ils l’ont appelé coco de mer car ils n’ont trouvé l’île de provenance que bien des années plus tard et pensaient donc que l’arbre dont étaient issus les fruits poussait sous la mer.
Très contrôlée aujourd’hui, la vente de coco-fesses est quasi interdite (sauf transformées) et il faut un certificat et des centaines d’euros pour pouvoir en ramener un peu plus que des photos…